POISON D’AVRIL

De l’Asie à l’Amérique,
De l’Océanie à l’Afrique,
On associe désormais
Le syndrome français
Aux nations qui contestent
(Les résultats l’attestent),
La peine à l’affliction
(D’voir Le Pen au second),
Et ce très vilain tour
Du « Je suis partout »
(« L’ubuiquité » selon Vichy)
À la sauce (Jean-)Marie.

Dans cette moderne Hexagone
Où l’extrême autochtone,
De chemise noire vêtu,
La nuit blanche venue,
Préfère le pas singulier
Des bottes de policiers
Aux fleurs plurielles
Des péchés véniels,
À l’idée on tremble°,
Tous, tous ensemble°,
De voir resurgir
Le meilleur du pire.

2001 : l’Odyssée de l’espace,
2002 : le palindrome laisse une trace,
Une empreinte indélébile,
Aussi forte… que tactile,
Sur un vote de rupture
Qui livre en pâture,
Comme un taux d’hématocrite,
LA donnée qui irrite :
Entre un proche toulousain
Et un vrai trinitéen,
Certains ne voient pas
Plus (…) que hue et dia.

° Si pléonasme il y a, il est ici conseillé !


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